QUELQUES AVANCÉES AU SUJET DU VIH
La fin de 2019 marque un anniversaire important: il y a 30 ans, une légende du sport, Magic Johnson, dévoilait son statut séropositif au VIH. Quelques semaines plus tard, une vedette du rock, Freddie Mercury, s’éteignait des complications liées au sida. Ces évènements ont marqué l’imaginaire populaire et continuent, encore aujourd’hui, de teinter les croyances entourant le VIH.
En effet, bien que les avancées scientifiques en matière de traitement permettent maintenant aux personnes vivant avec le VIH (PVVIH) d’améliorer considérablement leur santé globale, de prolonger leur espérance de vie et de réduire à zéro le risque de transmission du virus par voie sexuelle, le VIH/sida fait encore peur. Les PVVIH sont encore exposées à une multitude de comportements et d’attitudes discriminatoires.
Les autorités en matière de santé publique au Canada s’entendent pour affirmer que les PVVIH qui suivent un traitement anti-VIH empêchant la réplication du virus dans le sang, tel que prescrit, participent aux soins et maintiennent une charge virale indétectable (moins de 200 copies du virus par ml de sang). Ainsi, ils ou elles (1) ne transmettent pas le VIH à leurs partenaires sexuels; (2) ne transmettent pas le VIH à leur bébé durant la grossesse (si elles maintiennent une charge virale indétectable tout au long de la grossesse et de l’accouchement); (3) ont un risque très réduit de transmettre le VIH lors de l’allaitement; et (4) ont un risque très réduit de transmettre le VIH aux personnes avec qui elles partagent du matériel de consommation de drogues injectables. Ainsi, lorsque ces précautions sont prises, il n’y a plus lieu de s’inquiéter pour la transmission du VIH. Il y a toutefois un travail de longue haleine à effectuer lorsqu’il s’agit de sensibiliser les personnes de la population générale à ces nouvelles avancées, et même au message I = I (indétectable = intransmissible).
Les organismes communautaires œuvrant en prévention du VIH et des autres ITSS travaillent d’arrachepied pour réduire les préjugés sur les des personnes séropositives. Pour sa part, L’Anonyme a mis sur pied en 2017 le projet Mouve, qui a spécifiquement pour but de contribuer à lutter contre la transmission du VIH, du VHC et des autres ITSS et de contrer la stigmatisation et la discrimination des personnes infectées. Qui plus est, L’Anonyme est d’avis qu’il y a encore beaucoup à faire pour réduire la stigmatisation à l’endroit des PVVIH et que, pour ce faire, il faut initier un changement de paradigme en matière de soins de santé et de services sociaux.