DEUX JEUNES SUR TROIS DISENT AVOIR VÉCU UNE FORME DE SEXISME EN LIGNE

Dans le cadre de son projet Se connecter à l’égalité, qui vise à initier une réflexion autour du partage de l’espace public entre les genres, l’équipe de L’Anonyme a sondé près de 500 jeunes agé.es entre 12 et 25 ans à travers le Québec afin de brosser un portrait de leurs expériences de sexisme en ligne. C’est grâce au soutien financier du Secrétariat à la condition féminine du Québec que notre équipe de professionnel·les en sexologie a pu mener l’étude que nous dévoilons aujourd’hui.

Résultats du sondage

Parmi les 500 jeunes sondé·es en ligne, près du deux tiers disent avoir été victime d’une forme de sexisme en ligne dont les formes les plus fréquentes étaient le harcèlement sexuel ou la cyberintimidation liée à leur genre ou leur orientation sexuelle au cours de la dernière année. Pendant la même période, près de trois jeunes sur quatre disaient avoir été témoins de comportements sexistes en ligne.

« Ce phénomène touche principalement les femmes, les personnes non binaires et les personnes issues de la communauté LGBTQIA2S+ agées de 15 à 17 ans », selon la coordonnatrice du programme d’éducation à la sexualité de L’Anonyme, Shanda Jolette, qui s’inquiète de la banalisation du sexisme sur les plateformes de jeu et de discussions en ligne.

Selon les données recueillies, il y a trois fois plus de femmes qui vivent de la cyberintimidation liée au genre de leur personnage dans un jeu vidéo, alors que les hommes sont les plus nombreux à utiliser les plateformes de communication en ligne qui y sont liées.

Créer un espace de discussion pour mettre fin au sexisme

L’étude étant maintenant réalisée, notre équipe espère pouvoir ouvrir une discussion avec les 12 à 25 ans sur le partage égalitaire de l’espace public grâce à différentes initiatives qui visent à les sensibiliser aux impacts négatifs du sexisme.

« Les résultats illustrent bien le besoin de maintenir les efforts déployés en matière d’éducation à la sexualité afin de prévenir le sexisme et les violences qui y sont associées selon la directrice générale de l’organisme, Sylvie Boivin. Il était urgent d’adapter la forme et le contenu de ces activités aux nouvelles réalités virtuelles. »

Ainsi, notre équipe de professionnel·les en sexologie lance une série d’ateliers sur le sujet dans les milieux scolaires, institutionnels et communautaires. Elle poursuivra aussi son travail de sensibilisation déjà amorcé cet automne sur la plateforme de diffusion en ligne Twitch grâce à l’organisation d’atelier-discussion sur les chaînes de créateur· connus des jeunes Québécois. Finalement, L’Anonyme lancera dans les prochains jours une série de six capsules sur le sexisme et les stéréotypes de genre sur ses médias sociaux afin de sensibiliser la population à cet enjeu.

Vous pouvez consulter le rapport à ou communiquer avec notre équipe pour planifier des ateliers dans votre milieu ou sur vos plateformes.

À propos de L’Anonyme :

L’Anonyme vise à promouvoir des comportements sécuritaires et des relations égalitaires ainsi que prévenir la transmission des infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS) par une approche humaniste de proximité. À travers ses trois axes d’intervention — la sécurité des biens, des personnes et des collectivités —, son programme en sécurité urbaine Tandem vise à sensibiliser, accompagner et outiller les citoyen·nes afin de leur permettre de s’approprier les lieux publics et d’habiter un milieu de vie sécuritaire.